Christine Girard Artiste
Art abstrait intuitif et méditatif

De la toxicité à la paix intérieure : l’importance de l’observation de soi

La toxicité est bien présente dans nos vies, parfois de manière insidieuse. Elle se manifeste dans nos interactions quotidiennes, nos réactions impulsives, et même dans nos silences. Si nous prenons le temps d’observer nos sautes d’humeur, nos besoins de nous défendre ou d’attaquer, nous commençons à déceler des schémas qui, souvent, échappent à notre conscience. Chaque moment d’irritation, chaque mot tranchant ou pensée défensive peut être une fenêtre ouverte sur notre intérieur.

Reconnaître ces mécanismes en soi, c’est comme allumer une lampe dans une pièce sombre : cela ne supprime pas immédiatement la toxicité, mais cela nous donne la clarté nécessaire pour comprendre d’où elle vient. Ce simple acte d’observation est un premier pas immense. C’est le début d’une transformation, une ouverture vers une version de nous-mêmes plus pacifique et consciente. Car en comprenant nos propres ombres, nous devenons capables de les dissoudre, plutôt que de les projeter sur les autres. 

Comment l’observation de soi peut prévenir ou transformer ces comportements.

L’observation de soi demande une attention minutieuse à tout ce qui se passe en nous. Chaque situation, surtout celles où l’on se sent menacé ou mal à l’aise, devient une occasion d’apprendre. Comment réagissons-nous ? Que ressentons-nous dans notre cœur ?

Lorsque je me sens stressée, apeurée ou en colère, je me pose des questions simples, mais essentielles : suis-je calme ou en alerte ? Suis-je en train de me protéger ou de me défendre ? Ces émotions ne sont pas anodines : elles sont des messagères. Elles révèlent des mécanismes internes profondément enracinés.

En étant attentive à ces ressentis, je découvre une mine d’informations sur mes schémas de pensée et de réaction. Chaque émotion devient une clé pour mieux me comprendre, pour transformer la réactivité en lucidité, et la défense en ouverture. C’est un travail constant, mais chaque observation est un pas vers une liberté intérieure plus grande. »

Se protéger face à la toxicité : un choix de préservation intérieure

La toxicité prend de nombreuses formes dans nos vies : manipulation, violence verbale, hypocrisie, ou encore des violences non manifestées, mais ressenties. Parfois, même un simple échange de pensées négatives peut affecter l’énergie d’une autre personne. Cette réalité est insidieuse : elle s’infiltre dans nos relations. Mais comment faire face à cette toxicité sans perdre son équilibre intérieur ?

Reconnaître les signes en soi

La première étape est l’observation intérieure. Chaque émotion est un signal. Lorsque je me retrouve dans un contexte toxique, je me pose des questions simples, mais cruciales :

  • Comment est-ce que je me sens dans mon cœur ?
  • Suis-je stressée, apeurée, en colère ?                              
  • Suis-je en train de me défendre ou de surveiller constamment pour éviter un tort potentiel ?

Ces ressentis, même s’ils peuvent sembler anodins, contiennent une mine d’informations. Ils montrent les dynamiques qui s’opèrent en moi, les mécanismes de défense ou d’attaque qui peuvent émerger. L’observation de soi permet de voir ces schémas et d’agir en conséquence.

Se protéger sans s’isoler

Dans des contextes de toxicité extrême, la protection devient essentielle. J’ai appris, parfois à travers des expériences douloureuses, que certaines situations ou personnes peuvent profondément blesser si l’on ne se protège pas. Face à cela, je fais des choix conscients :

  • M’ouvrir à des personnes de confiance : Le dialogue est une forme de libération, mais je choisis avec soin les personnes à qui je m’ouvre. Partager mes ressentis avec un proche de confiance me permet de ne pas porter seule cette charge émotionnelle.
  • Me retirer plutôt que de me perdre : Face à un environnement toxique où l’énergie est constamment drainée, rester solide est difficile. Me retirer n’est pas une fuite, mais une forme de sagesse. C’est un choix de préserver mon énergie, mon équilibre intérieur, et ma paix.

L’importance de la vigilance énergétique

Chaque interaction est un échange d’énergie. Dans un contexte toxique, il est facile de se laisser emporter par des émotions négatives, de se sentir submergé. La vigilance devient alors primordiale. Se protéger ne signifie pas devenir insensible, mais être conscient de ses limites et de ce que l’on accepte de recevoir ou de donner.

Un choix de liberté intérieure

Se retirer d’une situation toxique, c’est choisir de se respecter. C’est refuser de nourrir des dynamiques destructrices et préserver son bien-être. L’observation de soi n’est pas une pratique passive ; c’est une démarche active vers une paix intérieure plus solide, qui nous permet de rester ancrés, même face aux tempêtes.

L’impact du comportement toxique sur une dynamique positive : observer les changements d’énergie

Dans toute interaction de groupe, il y a un échange subtil, mais constant d’énergies. Une dynamique positive est fondée sur la confiance, le respect et la collaboration. Pourtant, lorsqu’un comportement toxique s’invite dans cette dynamique, même sans parole, tout change. Ce changement d’énergie est quelque chose que l’on ressent profondément, mais que l’on peut avoir tendance à ignorer, ou à rationaliser. Pourtant, c’est un signal qui mérite d’être observé avec attention.

L’impact invisible, mais puissant

Les comportements toxiques peuvent se manifester de manière subtile, par des attitudes de contrôle, de manipulation, ou même par des silences lourds de non-dits. Et pourtant, même dans le silence, l’impact est tangible. Il suffit parfois d’un regard, d’un geste, ou d’une simple présence pour que l’atmosphère se modifie. On passe d’une énergie fluide, ouverte et collaborative à une énergie plus dense, plus fermée, où la méfiance et l’agitation se font sentir.

Lorsque ces énergies commencent à changer, il devient essentiel d’être alerte. Loin d’être une simple question d’émotions individuelles, c’est tout l’environnement qui se transforme. Les interactions se crispent, les échanges deviennent moins naturels, moins créatifs. Cette tension non verbale est une invitation à la vigilance.

L’importance d’être attentif à ces changements d’énergie

Il est crucial de ne pas sous-estimer les changements d’énergie qui se produisent dans de tels contextes. Si l’on reste attentif à notre ressenti, à la façon dont notre propre énergie réagit face à cette nouvelle dynamique, on peut mieux comprendre la situation. Est-ce que je me sens plus tendue ? Est-ce que je me ferme ou je me mets en retrait sans en comprendre les raisons ? Est-ce que la conversation semble se figer ou devenir artificielle ?

Ces sensations sont des indices importants. Elles nous signalent qu’une énergie perturbatrice est entrée en jeu. Il ne s’agit pas seulement d’une question de ressenti personnel, mais d’un reflet collectif de ce qui se passe dans l’environnement. La capacité à percevoir et à analyser ces changements d’énergie devient alors un outil précieux pour éviter de s’enfoncer dans des dynamiques destructrices.

L’importance de l’alerte intérieure

Être alerte à ces changements ne veut pas dire forcément réagir immédiatement ou de manière agressive. Cela peut aussi signifier un choix intérieur de se protéger, de se détacher émotionnellement ou de se retirer dans un espace de calme, de recul. Cela peut aussi nous inviter à prendre un moment pour évaluer l’impact de cette énergie perturbée sur notre bien-être et sur celui des autres.

En observant l’énergie qui circule autour de nous et en restant à l’écoute de nos réactions intérieures, nous prenons le pouvoir sur la situation. Ce n’est pas un acte de rejet, mais une invitation à nous protéger, à préserver notre propre paix intérieure pour pouvoir, peut-être, influencer positivement l’environnement autour de nous.

L’observation de soi : un chemin vers la pacification intérieure

L’observation de soi n’est pas une démarche facile ni rapide. Elle demande patience, persévérance, et un engagement profond envers soi-même. Mais avec le temps, cette pratique devient un outil puissant pour se libérer de la toxicité, ou, du moins, pour mieux y faire face.

Dans des situations difficiles, où l’énergie toxique semble envahir l’espace, il est essentiel de prendre du recul et de se connecter à soi-même avant de réagir. L’observation de soi devient alors un guide. Je m’arrête, je ressens, et je me demande :

  • Que se passe-t-il à l’intérieur de moi ?
  • Mes émotions sont-elles en réaction, en défense, en attaque ?
  • Les gestes que je vais poser sont-ils constructeurs ou destructeurs ?
  • Sont-ils une tentative de me protéger, de préserver ma paix intérieure, ou risquent-ils d’alimenter encore l’énergie toxique qui existe autour de moi ?

Cette pause, cet instant de réflexion avant d’agir, est cruciale. Elle permet de comprendre non seulement ce qui se joue à l’extérieur, mais aussi ce qui se joue en nous. Chaque geste, chaque parole, peut être un outil de pacification ou un déclencheur de nouvelles tensions. L’observation de soi nous permet d’être présents à nous-mêmes dans ces moments-là, d’être conscients de nos motivations profondes avant de poser un acte.

Il ne s’agit pas de fuir les situations difficiles, mais de choisir consciemment comment y répondre, en restant fidèle à notre essence et en préservant notre équilibre intérieur. C’est dans cette présence à soi, dans cette vigilance intérieure, que la paix commence à se cultiver. Chaque acte devient alors une opportunité de croissance, de transformation et de pacification intérieure.

Mes outils pour rester vigilante et pacifique dans un contexte de toxicité

Pour rester ancrée dans la paix intérieure lorsque je fais face à des situations toxiques, je me tourne vers des pratiques que j’ai développées au fil des années, des outils qui m’aident à maintenir ma vigilance et ma sérénité. Parmi eux, le retrait, la méditation, la réflexion et l’observation sont essentiels.

Le retrait

Le retrait est, pour moi, un premier réflexe face à la toxicité. Lorsque je me sens envahie par une énergie perturbatrice, je choisis de prendre du recul. Ce retrait ne signifie pas fuir, mais prendre l’espace nécessaire pour ne pas réagir impulsivement, pour éviter de nourrir encore plus de tension. C’est un acte de protection, un moyen de préserver mon équilibre avant de poser un geste ou de dire un mot qui pourrait aggraver la situation.

La méditation et l’observation intérieure

Dans le calme de la méditation, je me connecte à moi-même, à ce qui se passe à l’intérieur de moi. Quels sentiments sont éveillés ? Est-ce de la colère, de la peur, de la frustration ? Je prends le temps de les reconnaître sans jugement. L’observation de ces émotions me permet de ne pas me laisser emporter par elles, de les voir comme des signaux plutôt que de les laisser contrôler mes actions. C’est un moment de recul qui me permet d’analyser ma réaction et de comprendre d’où elle provient.

Le baume de paix

Lors de cette réflexion et de cette méditation, j’inclus la situation dans ma pratique, et je choisis d’envoyer un baume de paix vers les personnes impliquées, ou vers le groupe qui a généré cette tension. Si une personne a agi de manière toxique, je prends un instant pour lui envoyer des pensées de guérison, de compréhension, et de paix. C’est un acte de bienveillance envers soi-même et les autres.

Le baume de paix n’est pas une solution magique pour transformer l’énergie toxique, mais c’est un acte de lâcher-prise, un acte de réconciliation intérieure, qui permet de ne pas rester enfermé dans la négativité. En envoyant ces ondes positives, je me libère de l’emprise de la toxicité et je choisis de ne pas la nourrir davantage.

Devenir une personne pacifique : un choix conscient

Comme je le raconte dans mon livre Art zen, Art libre, je viens d’une famille qui a toujours nourri des valeurs profondes de paix, de respect, et de protection. La protection des animaux, de l’environnement, ainsi que la protection de soi-même et de sa propre paix intérieure ont toujours été au cœur de mon éducation. Mais au-delà de ces valeurs, il y a eu aussi un choix fondamental : celui de devenir pacifique, de vivre en paix, et de choisir de manifester cette paix à travers mes actions, mes pensées, et mes interactions.

Le choix de la paix intérieure

Devenir une personne pacifique n’est pas un processus passif. C’est un choix actif et conscient, un engagement envers soi-même. Ce choix commence par une prise de conscience : que signifie vraiment la paix intérieure ? Cela demande d’abord de se reconnecter à soi-même, de comprendre comment nos émotions, nos pensées, et nos réactions façonnent notre monde intérieur. La paix ne se trouve pas dans l’absence de conflits externes, mais dans la capacité à gérer ce qui se passe à l’intérieur de nous, même en présence de turbulences extérieures.

L’observation de soi : comprendre nos déclencheurs

Le chemin vers la paix commence véritablement par l’observation de soi. Chaque situation dans laquelle je me sens agressée, attaquée, ou contrariée, devient une occasion de mieux me comprendre. Quand ai-je envie de réagir ou de contre-attaquer ? Quand mon énergie devient-elle réactive et destructive ? Cette « danse d’énergie »—où des émotions telles que la colère, la peur ou la frustration surgissent—est souvent une réponse spontanée. Mais cette réponse est rarement constructive. Elle nourrit le cercle vicieux de l’agression et de la défense, une énergie qui s’alimente et se renforce sans cesse.

Devenir une personne pacifique, c’est d’abord devenir consciente de ces mécanismes internes, de ces déclencheurs. C’est être capable de prendre un moment pour observer avant de réagir, pour choisir consciemment si l’on souhaite s’engager dans cette danse d’énergie ou si l’on souhaite s’en retirer.

Un travail personnel constant

Ce chemin vers la pacification intérieure n’est pas instantané, et il ne s’agit pas d’atteindre un état de tranquillité parfaite. C’est un travail personnel constant, un processus de transformation continue. Loin d’être un acte de faiblesse, être pacifique est un acte de grande force. Cela demande de l’autodiscipline, de la patience et un véritable engagement à faire face à nos propres émotions et à nos réactions. Ce travail implique aussi d’accepter nos propres imperfections et de comprendre que chaque réaction violente ou impulsive est une occasion d’apprendre, de grandir, et de se rapprocher de l’équilibre intérieur.

Ainsi, devenir une personne pacifique est avant tout un choix conscient de vivre dans la bienveillance, la sérénité et l’acceptation de soi. Ce choix n’est pas facile, mais il est profondément libérateur. Chaque jour, chaque instant, est une nouvelle opportunité de choisir la paix, de cultiver cette énergie positive en nous, et de l’étendre autour de nous.

L’impact de la paix intérieure sur l’art : une création plus libre et authentique

Comme je l’ai exploré dans Art zen, Art libre, la démarche vers la paix intérieure et l’observation de soi ne transforme pas seulement ma manière d’être, mais elle modifie également profondément mon art. La paix intérieure, l’équilibre émotionnel, sont devenus des fondations essentielles non seulement dans ma vie quotidienne, mais aussi dans le processus créatif.

Les blocages créatifs 

La créativité, comme un flux naturel, nécessite un espace intérieur calme et ouvert. Lorsqu’il y a trop de bruit émotionnel, trop de préoccupations, de peurs ou de doutes, l’art peine à émerger.

Je vis parfois des moments où, malgré une grande envie de créer, je ne peux tout simplement pas me connecter à mon art. Mon esprit est envahi par des pensées négatives, des préoccupations excessives, ou encore des conflits internes qui prennent toute la place. À ces moments-là, il devient presque impossible de m’abandonner au processus créatif. Il y a une sorte de résistance, une barrière invisible, un mur que je n’arrive pas à franchir.

Le simple fait de vouloir forcer l’art pendant ces périodes est une erreur, une tentative de briser quelque chose qui ne veut tout simplement pas se faire. Cette expérience m’a montré qu’au contraire, dans ces moments-là, le meilleur choix est de m’arrêter, de revenir à moi-même, de prendre du recul.

L’importance du retrait pour retrouver l’espace créatif

Le retrait, la pause, la respiration sont des pratiques que j’ai appris à cultiver. Lorsque je me trouve dans une période de chamboulement intérieur, je sais que je dois d’abord prendre soin de mon esprit et de mon cœur avant de pouvoir renouer avec la créativité. C’est comme si, pour que la lumière de l’art puisse briller, il fallait d’abord enlever les nuages de confusion intérieure.

Je me retire alors dans le silence, dans la méditation, dans la contemplation de ce qui se passe à l’intérieur de moi. C’est un moment de rééquilibrage. Lorsque je sens que mes émotions sont trop fortes, trop chaotiques, je fais une pause, j’arrête de chercher à produire quelque chose. Je prends le temps de redonner de l’espace à mon esprit, à mon cœur, pour pouvoir laisser cette paix intérieure revenir.

Ce processus m’a appris à accepter que parfois, l’absence de création est aussi une forme de création, dans le sens où elle permet de nourrir à nouveau l’espace intérieur. Il m’a fallu beaucoup de patience pour comprendre cela : parfois, il faut accepter de ne rien créer pour mieux laisser l’art s’installer en soi, à son propre rythme.

Et voilà pourquoi, m’éloigner de la toxicité est un signe de sagesse. Il s’agit de préserver ma paix intérieure. Observer, observer, observer les états internes : je ne dirai jamais assez l’importance de l’observation pour suivre un chemin pacifique. Et, il est essentiel que le cœur soit léger et lumineux pour que le flux créatif puisse circuler librement. 

Si cette réflexion résonne avec vous, je vous invite à poursuivre ce voyage intérieur dans mon livre Art zen, Art libre, où je partage davantage sur l’importance de l’observation de soi et de la paix intérieure pour nourrir à la fois la créativité et l’équilibre personnel.

“Je tiens à préciser que je ne suis pas une spécialiste de la psychologie de la toxicité. Ce que je partage ici découle de mon vécu, de mes recherches intérieures, de mes nombreuses lectures, et surtout de ma pratique de l’observation zen depuis plusieurs années. Mon expertise n’est pas théorique, elle est enracinée dans l’expérience et dans un chemin de conscience que je continue de développer.”

Découvrez mes capsules sur l’art et la méditation zen en visitant ma chaine YouTube - une source d’inspiration pour explorer votre créativité en toute liberté. 



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